vendredi 11 avril 2014

Vélo transport

22/03/14 à Mphunzi
Jour 216 - étape 173 - 110km

Je pars avec le sourire, il fait beau, Azimut est propre et huilé, le compteur fonctionne, c'est comme si rien ne s'était passé. Et puis, j'en remet une couche, je choisi de ne prendre que de la petite piste. Cela commence bien, puisque mon gps me fait passer par une voie privée, je suis obligé de quémander l'autorisation de passer par des fermes. C'est bon, on m'en laisse le droit. 

La piste est rouge, toujours, et bien damée, elle passe entre des champs de maïs, hauts de plus de 2m, cela me donne l'impression d'être entre deux murs. Je poursuis, demande mon chemin et me voilà sur un chemin, mes sacoches frottent sur les hautes herbes. J'ai vu sur la plaine où se situe Lilongwe et de l'autre côté sur des petites montagnes, toutes en formes voluptueuses. Elles me donnent l'impression d'être des baleines géantes à la surface d'une mer verte. 

Je rejoins l'asphalte, sur lequel de nombreux vélos circulent, dont quelques uns avec leurs portes bagages adaptés, un cochon, deux chèvres mais aussi des tas de bois jouant les pares soleil, des sacs des charbons plus larges que deux mètres et des courges et maïs.
À Mitundu, je m'aperçois que je n'ai pas pris la route que je voulais, je voulais aller plus à l'ouest. C'est pas tant une erreur que ça, je devais y passer mais demain, du coup j'oblique vers le sud pour me rapprocher de la forêt de Chongoni. Forêt que je verrai très peu, je me dis que tous ces vélos charriant du charbon et des branchages ne doivent pas aider à l'augmentation de la surface forestière. 

En bordure de forêt, je croiserai un peloton de vélos jaunes presque 7 bidons de 20l sont accrochés sur l'arrière, ils sont en montée, galère en se tirant la bourre. 

J'arrive enfin à voir la tête qu'à un plant d'arachide, cela ressemble à de petits arbustes feuillus comme des petits pois. C'est une des cultures du coin, il y a plein de champs partout et sur les bords de piste servent à en faire sécher des tas.

Fin de journée, un orage est derrière moi et se rapproche. Des plaines herbeuses et humides me font penser qu'il doit pleuvoir régulièrement mais je serai épargné.
Devant et autour de moi, des montagnes en forment de dents pointues et acérées ont poussé. J'arrive à Mphunzi qui est au pied d'une de ces canines. Je me dirige vers le rock painting site et passe devant une belle église en brique datant d'il y a 100 ans. Si trois jeunes hommes n'étaient pas venus me parler, j'y aurais sûrement dormi, la porte du fond était ouverte.
Du coup, je prolonge et demanderai à planter ma tente sur la pelouse de l'office du site.

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