mercredi 26 mars 2014

Gare à la boue

05/02/14 à Lupatingatinga
Jour 200 - étape 159 - 57km


La nuit a été très calme, je me lève les nuages ont disparu. Je prends le petit déjeuner en faisant sécher la tente sur les rondins partiellement brûlés d'une des cabanes. Des personnes passent en vélo sur le chemin derrière moi, je suis vu mais personne ne viendra me poser de questions. Constation, quand un chemin existe, c'est qu'il y a du monde qui passe très régulièrement.

Une fois sur la piste, je tombe, cette fois ci, sur la ville ?, ce sont des bâtiments laissés à la merci de la végétation. Le manager de la réserve m'avait dit que c'était une de leurs anciennes succursales.

La piste commence à devenir un vrai gruyère avec ces trous d'eau qu'il vaut mieux essayer de contourner. Dans l'un d'eux, ne connaissant pas la profondeur, je me lance, pédale et me retrouve la chaussure gauche trempée. Cette détérioration de la piste me laisse imaginer le pire lors de la saison des pluie.

A la sortie d'une de ces fosses, une moto avec conducteur, 2 passagères dont une avec un bébé, semble en galère. Ce sera l'occasion de prêter ma clef anglaise afin de dévisser la roue arrière et retendre la chaîne. Souvent les motos n'ont qu'une petite pompe à velo comme seul accessoire.

Ça y est, je dis merci à la déforestation, les champs de tabac me permette d'avoir une vue sur le paysage qui m'entoure, des collines boisées avec les tâches plus claires des champs de maïs.

Arrivé en haut d'un point culminant, je vois de plus en plus de monde et je comprends à quoi servent ce que je pensais être des petits villages abandonnés en lisière de route, ce sont des stands et aujourd'hui c'est jour de marché à lupa. Les tribus sont venues de tous les alentours, les hommes sont en jupe avec bracelets blanc en plastique aux poignets et chevilles souvent un couvre chef sur la tête, allant de la chabka à la casquette.

Je m'arrêterai dans le village, dans une guesthouse, juste à temps pour me mettre à l'abri quand un énorme orage éclate. Une fois terminée, il me faudra slalomer entre les flaques pour pouvoir atteindre le centre de la ville. Par contre, la lessive que j'avais à peine fini, aura le droit à un second essorage.

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