vendredi 28 février 2014

Et je descend de la montagne, à vélo.

24/01/13 à Weyto
Jour 160 - Etape 127 - 71km


Je suis réveillé par les gardes de l'enceinte où nous sommes, il fait encore nuit, ils discutent et comme je suis à 2m, je n'ai pas d'autre choix que de me lever. Le jour se lève rapidement et de nombreux habitants du village viennent assister au spectacle de 3 touristes blancs cyclistes qui prennent leur petit déjeuner, ça va je commence à m'y habituer. 

La veille, on nous a dit que cela ne montait pas trop mais ça c'est toujours l'avis des conducteurs de 4x4. La route serpente, monte et descend entre les montagnes dont les cultures en terrasse donnent une impression de pyramide aztèque. Le paysage est magnifique, nous retrouvons nos acacias et ce sentiment de sécheresse. Nous sommes bien aidés par le vent dans notre progression.

Un peu plus d'enfants, nous demande des choses dont des "highland", nous apprenons que cela signifie bouteille en plastique, d'après une marque locale. Étrange d'imaginer des enfants français criant "volvic" en pointant vos bouteilles.

Les villes ont laissé place à des villages de huttes, souvent les villageois sont regroupés dans l'une d'elles pour boire cette fameuse bière locale, il est 10h du mat!

Ascension pas si difficile mais ma chaîne se casse une seconde fois!

Arrive la fin des montagnes et nous stoppons sur un point de vue splendide, image du voyage que j'avais en tête. Devant nous, s'étend la vallée du rift africain au loin les montagnes, moment magique sous le seul arbre qui nous protège du soleil. Nous dégustons des mangues avant de perdre 800m d'altitude en 12km de descente.

Dans la vallée, coule une rivière dont les abords sont assez secs et où poussent des thermitières de plus de 10m, doigt pointé vers le ciel.

Nous arrivons à la ville de Weyto où nous aurons une altercation avec un cafetier qui veut nous faire payer le prix "blancs" mais cela ne se passera pas comme cela, j'irai jusqu'à chercher les flics qui plaident en notre faveur mais ce ne sera pas le prix que nous payons d'habitude, la mentalité change par ici.

Nous trouverons l'enceinte d'une habitation moyennant quelques birrs et dormirons sous un abri. Nous sommes bien descendus, à 580m d'altitude et il fait une chaleur écrasante, le moindre mouvement me fait suer.

Je profiterai de l'après midi pour réparer une nouvelle fois ma chaîne mais cette fois je prends un maillon neuf.

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