Le 24/11/13-25/11/13 à Wadi Halfa
Jour 95/96 - Etape 81 - 23 kmBranle bas de combat, je descends tout dans le hall, le réceptioniste me rembourse ma nuit du dimanche, c'est cool et me donne la traduction en arabe du mot "port" pour arriver à la bonne destination. Je passe retirer de l'argent, je m'aperçois que mon pneu avant n'est pas très gonflé mais tant pis, il faudra que ça passe, je fonce 18,5 km en 1h et pas d'eau. Arrivé au port, nouveau coup de fil pour trouver la billeterrie. Je rencontre John, un autre cyclo qui part pour le Soudan mais qui a déjà son ticket. J'obtiens mon billet contre 307L (1ière étape), je passe filtrer de l'eau et prends de quoi manger. Ensuite, j'entre dans le port et paye la taxe de 40L (2ième étape). Je dois slalommer entre les montagnes de cartons et de sac tirés par des chariots. Paiement de mon passage à bicyclette 54L ième(3ième étape). Passage aux douanes pour l'achat d'un timbre 2L (4ième étape) et remplissage de la fiche (5ième étape), me voilà sorti d'égypte.
Et
enfin comme dans les jeux vidéos, j'ai le droit à l'étape finale "la
montée dans le ferry" alors que tout le monde essaye de rentrer ces
bagages et sa marchandise ou d'en sortir pour en rajouter, c'est un vrai
cafarnaum. J'arrive à rentrer avec Azimut chargé mais à l'intérieur
il faut que je décroche les sacoches car je dois monter 2 ponts. Je
laisse les sacoches et monte Azimut et le pose où je peux car chacun a
déjà délimité son carré, je rapproche mes sacoches et voilà je suis au
complet et abord, ce que je n'aurais pas cru possible en début de journée.
John
me rejoint et nous discutons avec les égyptiens et les soudanais. La
nuit est là et je descend manger le plateau repas compris dans le billet
(foul, vache qui rit, oeuf dur, confiture et pain. Un soudanais me
conduira un hublot donnant sur une cabine où je dois remplir ma fiche
d'entrée au Soudan. En remontant sur le pont, je passe un peu de temps
dans un des canaux de sauvetage mais l'endroit n'est pas idéal pour
dormir par manque de place. Je décide d'aller dormir à l'avant du
navire, il y a de la place mais pour cela je dois retrouver ma sacoche qui
contient mon attirail de nuit et je dois littéralement escalader une
montagne de marchandise à la lampe frontale pour pouvoir la retrouver et
arriver à l'avant du bateau. Là je poserai mon matelas sous les
étoiles, un léger vent m'obligera à prendre mon sac de couchage.
Au
matin, le levé de soleil sur le lac Nasser est magnifique, on croirait les
montagnes et mer rassemblées. Passage devant le célèbre temple de Abou Simbel puis rapidement le soleil devient pesant et chacun de chercher
une place à l'ombre en attendant l'arrivée prévue pour midi.
Après
un passage aux douanes qui collent un petit sticker orange sur chaque
sacoche sans même les ouvrir, direction Wadi halfa.
La ville se situe à 3
km et la première chose est de trouver un hôtel ce que John fera
pendant que j'essaye de changer de l'argent. Enfin de compte c'est à
l'hôtel que je ferai la transaction et me débarrasse de mes livres
égyptiennes. En allant à l'hôtel, nous croiserons Steeve qui fait le
trajet inverse au mien en vélo et remonte donc vers l'Egypte. Concernant
l'hôtel ce n'est qu'une suite de pièce en boue sans électricité, sans
lumière et avec 3 lits en ferraille, tout ça pour 15LS (1,5€). Certains
arrivants déplacent déjà leurs lits à l'extérieur pour avoir de l'air.
Nous allons manger tous les 3, de la viande et du pain. John et Steeve
sont tous les deux anglais et j'ai du mal à les suivre quand ils
discutent. Nous passons à la police de l'immigration mais il est trop
tard, il faudra revenir le lendemain.
La
nuit tombe et nous montons sur un promontoire pour avoir une vue sur la
ville et le lac au soleil couchant. Des rapaces volent autour de nous
et je realise que je suis au Soudan, la ville de Wadi Halfa est telle
que je l'espérait lors de la préparation de ce voyage.
Décidément la vache qui rit est internationale :-)
RépondreSupprimerPatrick
Bonjour
RépondreSupprimerLe fond d'écran utilisé sur votre blog rend celui-ci totalement illisible, en tous cas pour mes yeux. Dommage car j'étais intéressée.
Cyclamitiés
Françoise