mardi 3 septembre 2013

Une rivière idéale pour se faire pigeonner...

Contrairement aux nôtres, qui tournent toujours, ici, l'Arroux coule.
En jalonnant des bleds aux noms sensuels : Volesvres, Ecuisses.
Elle serpente en Bourgogne, nous ne la suivons que trop peu.
Un soir de torpeur, nous avons dormi non loin d'elle, après une singulière image alors que nous demandions de l'eau à 2 hommes dans un vieux corps de ferme décati. L'un long et sec, arc-bouté sur le pot de nesquik sans âge qui n'arrivait pas à calmer ce malinois qui creusait sans fin un périmètre délimité par la longueur de sa chaîne. Les tressauts du fauve dans la poussière faisaient se tisser des faisceaux de lumière dans le contre-jour que rythmait l'ombre d'une ligne de peupliers. Le benêt avait de la peine à laisser sortir un mot de sa carcasse délabrée et soumise à l'autre.
L'autre plus trapu et bien en chair, qui se levait de sa chaise poour nous soulager de nos bouteilles vides par-dessus le portail.
La présence à cette heure tardive de 2 hommes fortement bâtis, dégoulinant de sueur avait allumé quelque ardeur nouvelle.
L'autre aux préférences largement affirmées par un clin d'oeil sans équivoque en nous tendant les bouteilles, qu'on pouvait sans peine deviner un peu décu de nous laisser repartir si vite, sans avoir même franchi, le seuil de ce logis de vacances déjà surchargé de chaleur et de testostérone.

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