Le 17/11/13 à Idfu
Jour 93 - Etape 78 - 47 km
Hier
soir alors que je venais de finir de préparer à manger et que les
légumes mijotaient sur le rechaud, on m'a fait comprendre que l'on
allait m'apporter un repas, biensur je n'en demandais pas tant et
j'explique que je cuisine pour demain, ça a l'air de satisfaire tout le
monde. Arrive en effet un grand plateau en métal, porté par le servant,
c'est comme ça que l'on m'a traduit la fonction de cet homme. Il dépose
le plateau dans "ma" pièce et le maître m'invite à y manger. Ce sera,
seul que je mangerai, du foul, de la viande (elle a un drôle de goût et
me reviennent les images des bouts de viande qui pendent à l'air libre
mais tant pis), des olives, du fromage égyptien qui pique et du bon
fromage de chez nous (3 portions de vache qui rit), le tout accompagné
de pain traditionnel égyptien. C'est vraiment local et je dévore tout.
Là dessus, on m'amène un café, je ne suis pas café mais je goûte,
celui-ci est exquis, sucré et au goût de cardamone, je boirai la mini
tasse sans la grosse dose de mare qu'il y a au fond. Le servant revient
récupérer le tout et ramène 2 thés et je l'invite à en prendre un avec
moi. Il essaye de parler et je distingue à peine sa voix, il a l'air
timide ou effrayé, j'hésite entre les deux, dommage qu'aucune
communication ne soit possible.
Avant
de me coucher, je rentrerai Azimut dans la grande pièce où quelqu'un va
dormir et moi je m'installe avec la moustiquaire sur un des canapés qui
font le tour de la pièce carré où l'on m'a installé.
Au
matin, un seul homme dort dans le dortoir, je mange mes légumes de la
veille, je n'ai en effet pas la place de les transporter dans la gamelle
et me prépare. Au moment de partir le maître m'apporte le petit
déjeuner : thé, lait+thé, 3 parts de gâteau, pour ne pas lui faire
offense, je grignote tout. Pendant ce temps là, il reste arroser le
devant de sa maison qui est adjacente à l'endroit où j'ai dormi. Cet
endroit où à l'entrée, flotte un crocodile empaillé ou en bois. Avant de
partir, je demande au servant si je peux le prendre en photo, je le
trouve beau, son visage s'illumine mais dès qu'il est sur le parvis de
l'immeuble, je le vois zyeuter pour voir si le maître ne le regarde
pas. La scène est un peu triste.
Ensuite
je pars et biensur contrôle de police, un instant je me dis, ça y est je
vais y avoir droit mais un coup de téléphone dira que je peux y aller.
Je suis suivi par téléphone, c'est déjà ça. À ce checkpoint, le manager
de l'hôpital de El Siba Ya m'explique qu'il mène une campagne de
vaccination contre dt polio, en effet 2 infirmières tiennent un petit
stand qui accueille une femme et son enfant descendus d'un minibus. Sur
le reste de mon parcours j'en verrai d'autre faire du porte à porte et
obliger un enfant pleurant à prendre ces cachets.
Je
sens que la vallée du nil se rétrécit et il m'est possible de voir les
deux cotés, de plus elle semble moins cultivée, la présence du sable est
visible même sur la route. Sur le côté de la route, de nombreuses
écoles ont été construites, facilement reconnaissables à leurs 3 ou 4
étages et aux chahutements d'enfants, souvent il y a une école pour les
filles et une pour les gars.
J'arrive
à Idfu et prend le premier hôtel que je trouve, je crois que je n'ai
jamais fait pire, je crois que sordide est le mot juste. Je vais dormir
par terre avec les 2 3 fourmis qui se baladent, la fenêtre donne sur la
rue, peu passante mais bruyante comme souvent en égypte. Y'a quand même
un ventilateur qui fonctionne au plafond. J'ai choisi cet endroit car il
est situé juste à côté du temple d'Horus.
Je
vous faisais part dans un billet précédent de mon aversion temporaire
pour les temples et bien là, je suis bluffé, le temple est grandiose,
superbement conservé. Il doit bien faire 200m de long, 100m dede large
et 30m de hauteur. Les hiéroglyphes ressemblent à de la broderie et
certaines couleurs toujours visibles. Je ne regrette pas d'être venu
surtout que je suis seul dans cette immensité, pas tous les jours que
l'on a un temple perso. Je finirai la journée et soirée en me baladant
dans le bourg et en me faisant dévisager.
Il aura fallu que tu ailles en Egypte pour trouver le café à ton gout ;)
RépondreSupprimerAvec Yannick en t'en réserve quelques capsules !
Magnifique paysages de temple!
JLU.
Heureux de te retrouver après ces quelques jours de silence. Du coup avec toutes les vidéo mises en ligne, ça été un vrai régal.
RépondreSupprimerEffectivement ce doit être plus facile d'avoir de la vache qui rit en Égypte que du St Nectaire, mais de là à classer cela dans les bons fromages de chez nous ... Les autres doivent être vraiment infâmes.
Merci de nous permettre de suivre cette aventure.
Patrick