jeudi 24 octobre 2013

Istanbul

Que dire de ces 3 jours passés dans cette ville de 15 millions d'habitants, les sentiments sont antagonistes.

D'un côté, le nombre de personnes, de touristes et d'habitants, fait penser à une grosse fourmilière, cela en devient vite oppressant. La Istiklal caddessi sorte de Champs Elysée déborde de monde à tout heure, presque impossible d'y passer en vélo. Cette ville ne dort pas, pas même le dimanche où les ouvriers bitument des rues microscopiques qui font les méandres du nouveau quartier où nous avons pris la nouvelle auberge. 
Oppressante par sa circulation, attention à ne pas mettre un pied sur la rue quand un taxi arrive à plein vitesse, le klaxon résonne de façon continu, le feu n'est pas encore passé au vert, que l'on l'entend déjà. Oppressante par les odeurs qui s'y mélangent, l'odeur de la mer que l'on peut voir et traverser en ferry, ce que j'ai fait pour rejoindre l'autre rive du Bosphore, 3 lt dans une machine, me donne un jeton et ensuite c'est comme dans le métro, on attend que le bateau arrive et en 30min on est sur l'autre rive, côté Asie. Odeur de poisson en passant sur le pont galata qui surplombe la corne d'or et où les pêcheurs s'alignent comme des sardines, leurs cannes plongeant à 6m jusqu'à l'eau pour y attraper des mulets. Odeur de kebab et de nourriture pour tous les goûts à n'importe quelle heure. Parfois tout se mêle et donne une odeur particulière à cette ville.


C'est aussi une ville attirante et comme on parle nourriture et que beaucoup de monde a remarqué que nous aimons bien mangé, la ville regorge de magasins de pâtisseries orientales où le miel coule sur des pyramides de feuilletés aux pistaches, de roulés à la noix et de pleins d'autres choses alléchantes. La rue quant à elle, rivalise d'autres atouts avec la vente de petit pain doré au sésame ou tournesol (on dirait des bagels) tous chaud sortis de la boulangerie, de jus de fruits surtout de la grenade. Des vendeurs de noix et graines déplacent leurs stands à roulettes et fournissent des paquets de toutes tailles.


Attirante par ces dédales de rues dans le bazar où alterne magasins de fringues, de robes de mariée, de foulards, d'acheteurs d'or et où il est agréable de se laisser perdre. Avec ses mosquées et ses églises, ses parcs où il est possible de se reposer après avoir traverser une partie de la ville à pied, j'y ai quand même pris le tramway pour me rappeler Nantes.

Enfin cosmopolite, dans les rues on croise tous les types de nationalités, touristes occidentaux, indiens, asiatiques, arabes. Et aussi de jeunes turques en mini jupes cheveux au vent à côté de femmes totalement couvertes jusqu'aux yeux de leur tunique noire. Les bars "branchouilles" à l'occidental font face aux cafés où les hommes boivent leurs thès en fumant et jouant aux cartes.

Je penses que 3 jours c'est trop peu mais même une semaine ne suffirait pas à faire le tour de cette mégapole qui fait 7 fois la taille de Marseille, d'y voir tous les bâtiments, de se perdre dans les rues et quartiers, de vivre cette vie nocturne débordante.

Lors de ces 3 jours, nous avons prévu le reste de notre itinéraire et mauvaise nouvelle, la ligne ferry entre Iskenderun et Port said a été suspendu, pour raison économique, depuis juillet, nous ne désespérons pas de trouver un bateau. Nous avons envoyé quelques mails pour l'instant, nous nous acheminons vers la prise d'un avion après notre visite de la capadocce.