Le 30/11/13 à Urbi
Jour 107 - Etape 86 - 63km
Je n'ai pas très bien dormi la nuit dernière,
principalement car il faisait une chaleur écrasante dans une pièce sans vent
mais aussi parce que la moustiquaire c'est rapidement cassée la figure sur moi,
me laissant à découvert. Pourtant avec les kilomètres que nous avions fait la
veille, j'aurais du dormir comme un bébé.
Une fois le petit dej de pris, nous nous
dirigeons vers le cybercafé et nous tombons sur de vieux ordi avec windows en
arabe, la connexion est d'une lenteur qui rappele l'internet 1.0 du temps de
Windows 98, nous n'y restons pas, cela ne sert à rien de perdre du temps.
Direction les vendeurs de téléphone et carte sim, je n'en ai jamais vu autant.
Ici le mobile est une vrai révolution, tout le monde en a un alors que certains
n'ont même pas l'électricité. Du coup on peut trouver de grosses boites, sorte de
multiprise, où tu laisses charger ton téléphone parmi les 30 autres et tous
les hommes à rester assis devant à attendre que cela charge.
Pendant que la carte sim de john se fait
découper (question de format), nous avons le thé et café aux épices (gingembre,
clous de girofle, menthe, cardamone et cannelle), le goût est si bon que je
crois que je vais me mettre au café, pendant ce temps passe un dromadaire et
son chargement.
Enfin nous partons mais il fait chaud, la
route asphaltée que nous choisissons, se termine en sable et cailloux et nous
retrouvons notre route d'hier. Un arrêt devant une station essence abandonnée
dans un abri bus, toujours bien fourni en eau. Je ferme un peu les yeux avant
d'être réveillé par un camion qui vient remplir son radiateur d'eau, je sers
une boite de conserve (bon format pour un gobelet) d'eau à un gars sur une moto
qui ne peut pas lâcher la manette des gaz. Parfois j'ai l'impression d'être
dans bagdad café.
La route toujours droite un vent d'est qui ne
nous aide pas, quelques arbres et buissons poussent dans le sable. Quelques
dromadaires sont plantés là, enchainés à leurs piquets.
Un nouvelle arrêt dans une cafétéria, à
nouveau la mama nous fait son thé, les gamins jouent dans les flaques d'eau des
jarres, des bus s'arrêtent déposant du matériel ou pour que les passagers
aillent prier.
Nous sommes à nouveau agressés par ces petites mouches
qui en veulent au sel déposé sur notre peau. Dès notre arrêt, pour le
campement, je file sous la moustiquaire directement posée sur ma tête et je les
entends, bourdonnées par dizaines. Pourtant nous sommes loin du Nil, les pieds
dans le sable du désert, derrière des dunes de cailloux.
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