En fait cette nuit, nous ne dormons pas sous le
préau comme initialement prévu mais à 50m
de la cafétéria sur un endroit légèrement ensablé, je suis un peu inquiet
car il y a quand même quelques traces de pneux où nous avons mis nos matelas.
Durant la nuit, les voitures et les camions se sont enchaînés pour s'y restaurer
ou boire un thé. Le générateur s'est arrêté et à partir de ce moment, quel
silence. Un camion en réparation et quelques voitures resteront y dormir. La
chaleur est biensur au rendez vous même la nuit mais un ciel magnifiquement
étoilé, nous la fait oublier bien vite
Ce matin, le soleil se lève sur une chaîne de
montagne au loin, la vie reprend son cours dans la cafétéria, les gens font
leurs ablutions avant de prière ou passent derrière nous avec une sorte
de petite jarre remplie d'eau afin de trouver un endroit paisible pour faire
office de toilettes.
Dès les premiers rayons, nous sommes attaqués
par une nuées de mouches qui veulent absolument rentrer dans notre nez, bouche
ou oreilles. Elles disparaîtront dès les premiers coups de pédales, mais avant
de partir nous sommes invités à boire le thé chez M. Salah le tenancier, il a
un large sourire et cela ne peut pas se refuser, un très bon thé avec du lait
spécialité du coin. Il est 8h30 et il fait déjà chaud.
Toujours au milieu des
montagnes de roches noires, nous descendons vers Dongola et à 10km après être
partis, nous tombons sur un chercheur de métal, noir comme le charbon, chech et
djelaba blancs et un détecteur de métal, habillé comme cela on dirait un
cosmonaute sur mars. On le prend en photo, il nous prend en photo avec son téléphone. Nous sommes dans un nomanland
et lui traverse la route pour continuer sa quête. 5km plus loin, nous arrivons
au milieu du camps de base des chercheurs d'or. Comme au far west, cela trie, il y
a des tentes, de grands bol avec du mercure, de la poussière et pleins d'hommes
à bosser sous la chaleur.
La route continue dans le désert de rocher au
pied de gravats, hauts de 600m de couleur sombre parfois une dune de sable se
casse à leurs pieds.
Nous arrivons à une cafétéria et demandons où
trouver des fruits, pas avant 30km et pas dans le village d'en face, nous y ferons notre pause et retrouvons
le nil beaucoup plus sauvage. Le soudan
n'est pas aussi cultivé que l'Egypte. Cela fait du bien de se retrouver à l'ombre et de
manger, il fait quand même 35°.
À la reprise, il fait toujours aussi chaud
mais dès que l'on roule, on a la sensation d'être rafraichi. À deux reprises la
route est sectionnée, des inondations ont fait s'écrouler le bitume et nous
sommes obligés de passer par une piste parallèle.
Arrivés à Abri, biensur les vendeurs de fruits
du zouk viennent de fermer, il y a quelques échoppe mais pour seul fruit,
j'acheterai des ananas en boite, excellent avec du yaourt.
Avant que le jour ne se couche, nous trouvons
un coin derrière un tas de pierres excentré de la route, cela fait du bien de
pouvoir refaire du camping sauvage. Une bonne douche pour nous rafraîchir et
déjà le vent chaud nous à sécher. Au loin on entend le ronronnement d'un
générateur, ici en Nubie, les lignes de hautes tension ne sont pas arrivées.
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