Le 10/11/13 à Asyut
Jour 865 - Etape 73 - 79 km
Jour 865 - Etape 73 - 79 km
Je passe la nuit dans un petite pièce
contenant un lit et 2 frigo, azimuts avec moi. Je pose la moustiquaire comme je
peux, les murs sont déjà peints de multiples traces de sang. Les 2 équipes (2
chauffeurs et 2 infirmier) se reposent dans une autre pièce prêts à intervenir.
D'ailleurs à mon réveil, Ali est parti sur le lieu d'un accident, j'en profite
pour prendre mon petit dej et au fur et à mesure arrive les équipes de
remplacement, en effet chaque équipe fait 24h d'affilié. Arrivera Moustapha qui
parle le français, voyant mon livre dans ma sacoche de guidon, il en lira un
passage afin que je corrige sa prononciation. Tous ces gars sont vraiment
adorable et pleins de prevenance, ils auraient aimé que je reste plus
longtemps.
Je pars le ciel est couvert, il fait presque
frais. Je suis stoppé à Daiur par un contrôle de police et ce à quoi j'ai
réchappé hier, arrive. Je me retrouve avec une voiture (pickup) de flic à me
suivre à 20km/h souvent à 4 ou 5, armés et qui rigolent pas. J'aurais le droit
à 4 changements d'équipe et de voitures. 2 ou 3 fois j'ai cru qu'ils
abandonnaient mais je les retrouvais plus loin sur une intervention. Je
m'arrêtent acheter des oranges, le chef descend avec son fusil d'assaut pour me
patronner. Je m'arrête pisser et grignoter et la voiture s'arrête devant moi,
les 4 gus à bord. Du coup, pas beaucoup de fantaisie, au début cela m'a fait
marrer mais au bout de 80km, c'est lassant.
Seule distraction, regarder combien un pickup
peut contenir de bestioles : 4 vaches dans la largeur, 3 buffles, 5 ânes, 1
dromadaire dans le sens de la longueur et donc 4 poulets mais aussi 30 bidons
de 100l, des canapés, 30 pèlerins accrochés sur le toit et des tas de choses
invraisemblables.
Le plus gênant dans cette
"assistance" c'est lorsque pour se frayer un chemin dans les
embouteillages, ils mettent la sirène à fond (à l'américaine) et hurle sur les
bus. J'ai vraiment droit à un traitement de faveur mais je ne sais pas si c'est
une bonne chose car dans l'état actuel du pays, les policiers semblent faire
peur et j'ai eu droit à beaucoup moins de "welcome' que les jours précédents par
contre aucun jeune à motos à m'embêter.
Arrivé à asyut, les policiers iront jusqu'à
faire quelques hôtels pour me trouver une place car je me voyais mal leurs dire
que j'allais camper.
Je profite de la fin d'après midi et de la
soirée pour me balader dans la ville et me promener sur la corniche du nil, la
vie dans la ville est toujours débordante.
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