Le 12/11/13 à Qena
Jour 88 - Etape 75 - 150 km
Je me doutais bien qu'en dormant dans un
commissariat, je n'échapperai pas, une nouvelle fois, à mon escorte même en
essayant de parlementer, rien à faire les ordres viennent d'en haut. Par contre
le premier véhicule se positionnera devant moi ce que je trouve plus pratique
car je n'entends pas perpétuellement le moteur derrière moi et cela semble
moins impressionner les égyptiens. Mais du coup, ils prennent de l'avance, je
les surprends un peu en m'arrêtant boire un thé et ils leurs faut bien 5min pour
faire demi tour et me retrouver.
Le second véhicule de la journée, c'est un
chauffeur en djelaba, Starsky en uniforme avec sa mitraillette, son pistolet et
ces lunettes à la "Chips", Hutch en civil et petit polo propre sur
lui, pistolet à la ceinture, et 2 bizuts en uniforme, gilets par balle et
fusils. Tout ça pour moi. Dès le début, ils veulent que je mettes Azimut dans
le break mais rien à faire. Ils me feront arrêter à la station service pour
mettre de l'essence dans la voiture, de mon côté arrêt thé et biscuits mais ils
sont pressés et rouler à 20km/h doit les ennuyer.
Arrivé au checkpoint suivant et au changement
d'équipe, je tombe sur des cowboys, le chef le plus jeune, en civil exhibe son
pistolet et me dit que tout est safe alors que ces hommes se font prendre en
photo avec la mitraillette de l'autre équipe. Je commence à comprendre pourquoi
les gamins dans les cybercafé ne jouent qu'aux jeux de guerre.
J'ai déjà fait 80km mais cette bande de joyeux
drilles ne m'inspire pas confiance. Et après parlementations, je pars sans
attendre la voiture suivante, ce qui les fait bien ch... mais ils n'ont qu'une
parole et, pour moi 5 min, c'est 5 min. Bon la voiture me retrouvera, y'a
qu'une route et je ne vais pas me cacher, cela m'apporterai plus d'ennui. Sur
ma carte Qena, c'est à 57km mais premier panneau 65km, du coup je cravache pour
faire les derniers kilomètres avant la fin du jour.
Par contre aujourd'hui, ce qui m'a dégoûte,
c'est le nombre de charognes et carcasses sur les bords de routes : vaches,
ânes, chiens, renards, chats et même un varan et à chaque fois cette odeur de
mort. Et dire que le canal et son eau ne sont jamais très loin.
À Qena, je trouverai rapidement un hôtel, pour
une fois que les flics servent, je ferai des recherches sur le net pour trouver
un camping à Luxor prochaine étape. Je me baladerai dans la rue commerçante
regorgeant de magasins de fringues et chaussures. J'en profite pour manger un
fameux koshari (pâtes, riz, pois cliches, lentilles, oignons et viande) après
tous ces kilomètres, il me fallait bibien ça.
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