Le 24/10/13 à Camardi
Jour 70 - Etape 63 - 87 km
Le coucher a été un peu speed hier
soir car une voiture s'est arrêtée pas très loin de l'entrée du
site où nous étions et a stationnée un moment, du coup nous avons
fait le noir total, histoire de ne pas se faire repérer. J'imagine
des lueurs rouges et blanches dans des cavités troglodytes. En
pleine nuit, la lune a éclairé le canyon et l'on pouvait voir les
parois et les formes des concretions alentours. Et ce matin c'est le
soleil qui rentre peu à peu dans le logis. À une dizaine de mètre
de hauteur, une petite salle avec ce qui ressemble à 2 couchettes,
une étagère et un foyer central, toutes les parois sont recouvertes
de suie. À côté dans l'église, simple cavité sombre de 10m2 avec
des piliers, il est encore possible de voir des fresques bibliques au
plafond.
Nous prenons la route, et première épreuve, une grimpette à pied, à pousser le vélo, sur une route en lasset, mal pavée, 200m d'altitude en 1km même le gps ne s'incrémente pas, tellement nous n'avançons pas assez rapidement.
Plateau à nouveau, plateau où les
hommes sèment encore à la main et où nous sommes au paradis de la
pomme de terre. Des groupes travailleurs saisonniers se forment pour
les ramasser, les mettant ensuite dans des sacs blancs posés à la
verticale, de loin on pourrait croire à des pierres tombales. Sur
ce plateau, nous avons à notre gauche et à notre droite, des
remparts enneigés, nous bifurquons et nous nous dirigeons droit vers
la muraille de l'est. Alors que nous faisons tranquillement notre
pause déjeuner, nous sommes rejoins par un petit papi, chapeau
et barbe, qui nous persuade de le suivre pour aller voir quelque
chose de taillée dans les rochers. Il fait même un croquis sur mon
calepin ressemblant à un visage de femme de profil.
Pourquoi pas aller voir? Sur ce, arrive discrètement un gars sur sa moto, ils partent tous les 2 et nous suivons la fine équipe avec nos bicyclettes et nos sandwichs en main. Arrivés sur le lieu, le pépé nous designe un truc dans un bloc de pierre, nous ne reconnaissons rien et son compère d'attendre plus loin. Le pépé s'en va et l'autre gars de venir nous demander de l'argent, à ce que nous comprenons, pour ce que l'on vient de voir. Il restera 10min à tourner, pendant que nous reprenons notre repas, ça sent l'embrouille mais il finira par partir.
Pourquoi pas aller voir? Sur ce, arrive discrètement un gars sur sa moto, ils partent tous les 2 et nous suivons la fine équipe avec nos bicyclettes et nos sandwichs en main. Arrivés sur le lieu, le pépé nous designe un truc dans un bloc de pierre, nous ne reconnaissons rien et son compère d'attendre plus loin. Le pépé s'en va et l'autre gars de venir nous demander de l'argent, à ce que nous comprenons, pour ce que l'on vient de voir. Il restera 10min à tourner, pendant que nous reprenons notre repas, ça sent l'embrouille mais il finira par partir.
Nous reprenons la route direction le
col à 1720m, avant cette effort, nous nous voyons offrir un thé par
un groupe d'homme tout étonné de nous voir là. La pause est rapide
car nous ne savons pas ce qui nous attends.
Enfin de compte, la montée sera très
progressive, moins difficile que celle de ce matin et nous
atteindrons notre but avant la tombée de la nuit. La descente se
fait à grande vitesse, et il s'en est failli de peu que je batte à
nouveau le record de vitesse, tout ça, au milieu des vergers de
pommiers. Une pomme différente pour chaque versant.
Sur notre gauche, nous avons droit de
"toucher" les montagnes enneigées qui tombent à pic dans
la vallée, parfois des failles se forment entre 2 de ces
gigantesques monts comme des cicatrices. Pour couronner le tout, nous
avons un coucher de soleil royal, dommage qui soit dans notre dos.
Nous arrivons un peu juste à |Camardi pour faire quelques courses et
nous décidons de demander l'hospitalité à des ouvriers en bâtiment
parqués dans de grandes tentes mais visiblement, ils nous font
comprendre qu'il vaut mieux aller à l'hôtel. Nous sommes un peu
déçu, du coup, nous squattons le sous sol d'une maison à moitié
en construction, à moitié en vente juste devant le chantier des
ouvriers. Cela ne fait pas rêver mais au moins nous n'aurons pas de
vent glaciale et auront un petit matelas de sable et graviers pour
nous allonger.
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