Le 26/10/13 à avultepe
Jour 72 - Etape 65 - 111 km
Au cours de la nuit, il semble qu'il y
ait eu un réchauffement car j'ai du réouvrir mon sac de couchage et
sortir les bras. Il faut dire qu'à deux dans cette petite tente, on
a vite chaud. Par contre le vent s'est mis à souffler fortement et
au levé c'est lui qui nous refroidi en attendant que le soleil passe
les crêtes. En face de nous, un mont chauve doit être recouvert de
neige en hiver, car après notre départ, nous passons un col à
1370m. À ce stade, nous commençons une longue descente vers la mer
dans un paysage méditerranéen ressemblant de plus en plus à la
provence. D'abord des pins, puis nous retrouvons les figuiers, les
vignes puis quelques cactus.
Nous nous arrêtons dans une çairie,
juste à côté, un petit shop a un ordinateur ancestral d'où nous
consultons nos mails, toujours pas de solution pour aller en Egypte.
Nous décidons quand même d'aller jusqu'à Mersin des fois que nous
trouvions un cargo et surtout pourquoi ne pas passer par Chypre? Nous
faisons route vers Tarsus maintenant nous voyons des citronniers, des
orangers et des grenadiers, nous ferons un stop rapide pour déjeuner
dans un resto puis 25km de 2x2 voies pour atteindre Mersin. De gros
camions et des dolmus nous crachent leurs fumées d'échappement, il
fait 25° et une couche jaune de polution est visible au loin. J'ai
soiffe et il est difficile de s'arrêter dans ces conditions là,
heureusement un feu rouge salvateur me permettra d'étancher ma
soif et d'avaler toute cette poussière.
À Mersin, nous trouvons rapidement un
vendeur de tickets pour ferry mais rien pour l'Egypte, ce sera donc Chypre qui nous rapprochera mais nous devons partir de Tasucu à
100km pour gagner une journée avant le départ et 4h de traversée.
Une réflexion dans un café avec 2 thés et un jus de carottes
pourpre, piment, ail et farine de burgourl (vraiment utile pour les
lendemains de gueule de bois, car c'est pas bon, le jus de choucroute
est meilleur) pour nous décider à faire 100km de plus sous la
chaleur pour aller à Tacusu.
Nous décidons de partir de suite, afin
de diminuer la distance du lendemain et nous empruntons le front de
mer, pas de plage en vue, seulement de grosses barres d'immeubles à
perte de vue.
La nuit tombe et toujours pas de
campagne, nous trouvons quand même un petit chemin adjacent à
la mer. Pour l'instant, nous mangeons et mettrons la bâche dans un
taillis quand il fera noir et que les gens arreteront de se balader.
Au loin la côte n'est qu'une succession de lumière.
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