lundi 23 décembre 2013

Le vent est trop fort

Le 06/12/13 à désert 146km
Jour 113 - Etape 91 - 84 km

Dans la nuit, le vent s'est mis à souffler et ce matin sur la route nous l'avons à nouveau de face. La journée s'annonce dure. Première étape trouver de l'eau aux 50km. Et effectivement à ce point précis, il y a un ensemble d'habitations, d'un côté la cafétéria, 4 taules et du bois et de l'autre des maisons en dure abandonnées. 
Pour récupérer de l'eau, il nous faut aller jusqu'au puits où attendent déjà 2 troupeaux de chèvres et un de dromadaires. Chacun son tour et les dromadaires sont refoulés à coup de fouet. Nous remplissons au total 10L pour John et 6 pour moi puis nous repartons, le vent est plus fort du coup nous ne parlons plus, la bouche s'assèche vite et nous nous mettons en ligne tels des coureurs du tour de france.

Arrives les 8000km de voyage, déjà! Cela passe à une vitesse folle et pour fêter ça, le comptuer ne veut plus fonctionner quand je le repositionnne, quelques tests mais rien à faire, cela attendra la pause du midi. Pendant ce temps, john trouve des fossiles d'arbres pétrifiés, il y en a pleins partout. Cela ferait un jolie table basse avec le dessins que font les veines mais ça pèse une tonne.

Décidément le vent est trop fort et nous nous arrêtons sous un acacia, à l'ombre et prenons la place d'un troupeau de chèvres.
John est ingénieur en électronique, il démonte le compteur et teste chaque élément. Il s'avère que la jonction entre 2 câbles s'est désolidarisée. Un coup de Macgyver avec du duketape et c'est repartis.
Le vent semble avoir faibli et nous en profitons. 

Devant nous les montagnes se rapprochent et sur les bords de route tout devient plus vert et voilà pour moi, le premier paysage de savane africaine. Cela ne durera pas, les roques et le sable reprennent leurs droits, peut-être étions nous dans une vallée car voilà que nous montons à plus de 486m.

Nous trouvons enfin la cafétéria des 100km avec pleins de mouches mais avec de l'eau c'est le principal. La journée a été dure et fatiguante, j'en ai plein les pattes et l'arrêt, quelques kilomètres plus loin, sera le bienvenu mais je suis heureux d'être là, ça en vaut la peine. Le soleil ne tardera pas à se coucher et nous pouvons voir les montagnes au loin, nous en sommes entourés. Bien plus aucune once de vent.

1 commentaire:

  1. 8000 bornes ! ...et seul le compteur qui lâche.
    Bravo Aurélien. Ça c'est aller au bout de ses ambitions.

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